Le Chef de l’État a rendu visite à quelques quartiers populaires de la délégation d’El Mnihla. Ce n’est pas la première visite qu’il effectue dans ce genre d’agglomérations pour s’enquérir des conditions de vie difficiles des habitants. Cependant, rien ne se fait après la visite. Les attentes des citoyens, qui vivent dans le froid, la solitude, la pauvreté, restent les mêmes.
On ne verra pas demain les chantiers démarrer pour bitumer les routes, ni la Sonede entamer des travaux de raccordement de ces quartiers à l’eau potable. Certes, ces citoyens de seconde zone ne veulent pas de la charité ou de l’assistance mais revendiquent leur droit à des conditions de vie décentes. Les enfants ont évoqué devant le Chef de l’Etat la peur qu’ils ressentent en allant à l’école, le refus des taxistes d’emprunter des routes cabossées et encrassées. Les parents ont parlé de la cherté de la vie, la froideur de l’administration, la lourdeur des procédures, le chômage.
Ces citoyens demandent à l’État la solidarité, la compréhension et le respect. Ils n’ont éprouvé aucune honte d’être démunis mais ont exprimé leur désarroi de rester oubliés. Et le rôle de l’État c’est d’être à leurs côtés, de les accompagner dans leur quête d’espoir et de dignité. Le constat sur le terrain démontre aussi l’immobilisme et le conservatisme qui frappent l’État depuis des décennies. Il illustre également le degré de déconnexion de la classe politique des soucis quotidiens des citoyens. Face à cette situation de précarité sociale, le rôle du Président ne se limite pas à faire le constat mais à agir. Car il est investi de tous les pouvoirs et lui seul est capable de faire bouger les lignes, d’ordonner, de donner des instructions fermes et claires pour changer l’état des lieux, pour redonner l’espoir et transformer le quotidien de ces citoyens en détresse. Sinon, ce genre de visite deviendra infructueux et n’aura plus de sens. Car l’avenir, comme le disait Antoine de Saint-Exupéry, « il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible ».
KHEMIRI
13 décembre 2022 à 14:47
Monsieur Chokri Ben Nessir.
1. Je me demande à quoi servent les commentaires sans le moindre échange.
2. Éditorial fort intéressant portant sur un sujet sensible : les citoyens de seconde zone, les oubliés au bord de la route, « les sans-dents » comme les aurait qualifiés l’ex-président français François Hollande.
3. Croyez-vous franchement que le Sphinx de Carthage fera améliorer la situation ou bouger les choses. Il faut être naïf pour le croire.
4. J’ose espérer que ses conseillers « vernis » lui feront part de votre délicate pensée pour ces concitoyens si désœuvrés à en pleurer.
Merci de votre attention.
PS : il ne vous est pas interdit de réagir à mon commentaire, même par mail